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Nominations des Magistrats
 

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) intervient dans chaque processus de nomination d'un magistrat qu'il s'agisse de sa première affectation ou d'une mutation en cours de carrière. Ainsi, aucun magistrat ne peut être nommé sur la seule intervention du pouvoir exécutif, et ce afin de garantir l'indépendance de l'autorité judiciaire.

Dans l'exercice de son activité de nomination, le CSM contribue également à la bonne gestion des ressources humaines de la magistrature et donc à la qualité du service public de la justice.

Proposition ou avis

Comme pour tous les emplois civils et militaires de l'Etat sous la Vème République, les magistrats sont nommés par décret du Président de la République sur proposition de l'autorité compétente. Par tradition républicaine, le Président de la République signe les propositions de nomination qui lui sont présentées. 

Le pouvoir du CSM dans le cadre de ce processus de nomination varie selon le poste concerné, puisqu'il dispose soit d'un pouvoir de proposition, soit d'un pouvoir d'avis sur les propositions du ministre de la Justice.

Pour les magistrats du siège (juges)

Pour les plus hauts postes de la hiérarchie judiciaire, le CSM dispose d'un pouvoir de proposition  :

  • Magistrats du siège de la Cour de cassation, dont le premier président
  • Premiers présidents de cours d'appel
  • Présidents de tribunaux judiciaires 

Pour ces postes, le CSM recueille les candidatures et réalise seul le processus de sélection, qui implique une analyse approfondie des dossiers de chaque candidat et des auditions des candidats les plus qualifiés pour le poste. 

A l'issue de ce processus, le CSM propose le candidat retenu au Président de la République.

Pour les autres magistrats du siège, le CSM donne un avis contraignant sur les nominations proposées par le ministre de la Justice, qui ne peut donc passer outre un avis non conforme.

Pour les magistrats du parquet (procureurs)

Pour tous les magistrats du parquet, le CSM dispose dans les textes d'un pouvoir d'avis simple sur les projets de nominations qui lui sont soumis par le ministre de la Justice.

Toutefois, depuis 2012, aucun garde des Sceaux n'a passé outre un avis défavorable du Conseil s’agissant de la nomination des magistrats du parquet. 

Le CSM et la nomination des magistrats en vidéo

Déroulement  de la  nomination

Le CSM met en œuvre un processus rigoureux dans le cadre de son activité de nomination, afin de garantir une analyse approfondie et qualitative de chaque projet de nomination.

Un ou deux membres rapporteurs sont désignés par le président de la formation pour analyser le dossier du candidat et restituer son analyse à l'ensemble des membres de sa formation. 

Le dossier de chaque candidat est apprécié en fonction de : 

  • Ses compétences techniques
  • Ses qualités humaines (écoute, autorité, sens de l’équipe, exemplarité)
  • Son parcours
  • Sa motivation

Pour les postes relevant du pouvoir de proposition du CSM ainsi que les postes les plus importants au parquet, le Conseil procède aux auditions des candidats ou des magistrats proposés. 

Chaque avis ou proposition du CSM est formulé après un délibéré collégial de l'ensemble de la formation. 

En 2025

1413

avis sur des propositions de nomination du garde des Sceaux

46

nominations proposées au Président de la République

162

auditions de magistrats menées par les formations du CSM

Vous pouvez consulter les dernières actualités en matière de nomination, dans la rubrique "Actualités"

Pour aller plus loin

Découvrez davantage d'information sur la mission de nomination des magistrats en consultant le rapport annuel du Conseil Supérieur de la Magistrature

En savoir plus

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